"La Nativité", quel genre de film ??
N'emmenez pas les yeux fermés vos enfants voir La Nativité. (...)de Catherine Hardwicke, réalisatrice américaine. Cette spécialiste du monde adolescent (Thirteen, Les Seigneurs de Dogtown), de confession presbytérienne, y a vu l'occasion comme elle le dit elle-même, de parler d'une toute jeune fille « en crise, en proie au doute ». Sa vision de la Vierge Marie est une vision totalement protestante par la négation des dogmes de l'Immaculée conception et de la naissance virginale de Notre Seigneur, contraire à la foi catholique. On y voit Marie en adolescente comme les autres, boudeuse, en mauvais termes avec des parents pas commodes, rêvant d'échapper aux conditions de vie difficiles que connaît sa famille.
Elle manifeste sa révolte lorsqu'on la marie «de force » ou du moins de façonarrangée avec un homme qu'elle n'aime pas et qu'elle n'a pas choisi. Cette conception de la Sainte Vierge est confirmée par son accouchement dans la douleur. Pour Catherine Hardwicke, Marie n'est devenue la Marie que l'on représente traditionnellement, que petit à petit, après la visite de l'Ange.
Avant cela, elle n'était pas une petite fille spécialement pieuse, ni ayant quoi que ce soit d'exceptionnel.
On voit bien que par sa recherche d'authenticité dans les costumes, les acteurs, les lieux, le film tente de surfer sur la vague de La Passion de Mel Gibson.
Il y a d'ailleurs aussi de très belles scènes comme la rencontre de Marie avec sa cousine Elisabeth, le voyage des rois mages ou l'image bouleversante de la crèche tout simplement et de ce tout petit bébé, roi des rois, sauveur des hommes, venu au monde parmi les plus humbles et les plus pauvres. Hardwicke a plutôt bien réussi aussi son « Joseph » et son « Hérode ».
Son ange Gabriel figuratif, grand frisé en robe blanche new-âge, est beaucoup moins heureux.
On est d'autant plus furieux contre la réalisatrice, qu'elle avait un film formidable à portée de sa caméra et qu'au résultat, elle mêle des images belles et vraies avec sa version « révolutionnaire », humaine et moderne, de la mère de Dieu.
C'est ce message-là qu'elle veut faire passer, de façon subversive,au grand public(dans le dossier distribué dans les cinémas, son film se présente comme «l'événement incontournable de cette fin d'année », idéal pour les « comités d'entreprise » ou les « Arbres de Noël » à la recherche de spectacles adaptés...). Le film a été fait pour cela. Et c'est inacceptable.
d'après l'article de CAROLINE PARMENTIER dans Présent du 9 décembre 2006
Elle manifeste sa révolte lorsqu'on la marie «de force » ou du moins de façonarrangée avec un homme qu'elle n'aime pas et qu'elle n'a pas choisi. Cette conception de la Sainte Vierge est confirmée par son accouchement dans la douleur. Pour Catherine Hardwicke, Marie n'est devenue la Marie que l'on représente traditionnellement, que petit à petit, après la visite de l'Ange.
Avant cela, elle n'était pas une petite fille spécialement pieuse, ni ayant quoi que ce soit d'exceptionnel.
On voit bien que par sa recherche d'authenticité dans les costumes, les acteurs, les lieux, le film tente de surfer sur la vague de La Passion de Mel Gibson.
Il y a d'ailleurs aussi de très belles scènes comme la rencontre de Marie avec sa cousine Elisabeth, le voyage des rois mages ou l'image bouleversante de la crèche tout simplement et de ce tout petit bébé, roi des rois, sauveur des hommes, venu au monde parmi les plus humbles et les plus pauvres. Hardwicke a plutôt bien réussi aussi son « Joseph » et son « Hérode ».
Son ange Gabriel figuratif, grand frisé en robe blanche new-âge, est beaucoup moins heureux.
On est d'autant plus furieux contre la réalisatrice, qu'elle avait un film formidable à portée de sa caméra et qu'au résultat, elle mêle des images belles et vraies avec sa version « révolutionnaire », humaine et moderne, de la mère de Dieu.
C'est ce message-là qu'elle veut faire passer, de façon subversive,au grand public(dans le dossier distribué dans les cinémas, son film se présente comme «l'événement incontournable de cette fin d'année », idéal pour les « comités d'entreprise » ou les « Arbres de Noël » à la recherche de spectacles adaptés...). Le film a été fait pour cela. Et c'est inacceptable.
d'après l'article de CAROLINE PARMENTIER dans Présent du 9 décembre 2006